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Esprit Nomade
5 mai 2007

écritures

Conte écrit pour les enfants (Groupe 3)

Il était une fois un tout petit petit enfant et un très très grand manguier.

Le tout petit petit enfant se disait « je voudrais être grand et fort comme ce manguier. »

Le très très grand manguier se disait « je voudrais être petit et libre comme cet enfant. »

Sur la plus haute branche du très très grand manguier, qui touchait presque le ciel, il y avait la plus belle et la plus grosse mangue de toute l'Afrique.

Le tout petit petit enfant qui avait très faim, essaya de l'attraper :  il sauta, sauta, sauta ... mais il était trop petit...alors il s'assit contre l'arbre et se mit à pleurer.

Le très très grand manguier lui demande « pourquoi pleures tu ? »

Le tout petit petit enfant lui répond « si j'étais grand et fort comme toi je pourrais attraper la belle mangue qui est tout là-haut. »

Le très très grand manguier réplique « si j'étais petit et libre comme toi je pourrais découvrir le monde. »

Le tout petit petit enfant, qui n'avait jamais pensé à quitter son village avant, trouve que c'est une bonne idée, alors il se met à courir aussi vite qu'il peut, et comme il est tout petit petit, le vent le fait s'envoler tout autour du monde. Il s'exclame « oh! », « ah! », ou encore « Que c'est beau! »

Et un matin, une petite brise le dépose au pied du très très grand manguier.

Il raconte à l'arbre tout ce qu'il a vu pendant son voyage et pour le remercier le très très grand manguier fait tomber la belle mangue dans ses mains.

A partir de ce jour, le tout petit petit enfant revient souvent raconter une histoire au très très grand manguier et à chaque fois l'arbre lui offre sa plus belle mangue.

Pensées sur la peau *

C'est ma peau qui colle à la terre – rouge -  qui est un peu ma peau – ma peau intérieure, argileuse – qui se demande où elle finit et où commence le monde.

La peau – étrange frontière – moite – et brûlante aux paupières – frontière à l'unité des hommes – donc fausse frontière comme toutes celles que nous dressons – matérialisée par les  croyances des hommes et de leurs peaux.

Cette peau comme un étendard que l'on voudrait pouvoir affaler à désir -  fardeau du poids de l'Histoire qui te poursuit – et tu roules ta peau comme Sisyphe sa pierre.

Pauline JUPIN

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